Par Pierre

2 février 2016

Pourquoi apprendre les langues étrangères

Le temps passe et, dans quelques semaines, Le Monde des Langues aura deux ans. Si je n’ai pas l’intention de vous endormir avec l’histoire du blog, j’ai néanmoins jugé bon de prendre du recul et de me demander ce qui me pousse à écrire régulièrement sur la thématique des langues étrangères et, surtout, ce qui m’amène à consacrer autant d’énergie à les apprendre, jour après jour. Prenons donc un peu de temps pour réfléchir et analyser cette passionnante activité.

La polyglossie est-elle une sorcellerie ?

Je suis polyglotte. A première vue, il s’agit d’une composante parmi d’autres de mon identité. Aux yeux du plus grand nombre cependant, le fait de parler plusieurs langues apparaît comme un don étrange, qui suscite beaucoup d’interrogations. Je ne vous rejouerai pas le couplet des Français peu doués avec les langues, car ce n’est pas de cela qu’il s’agit. Il est courant de rencontrer des personnes issues de plusieurs cultures ou ayant tissé des liens avec un pays étranger ; personne ne s’étonne d’un tel cas de figure. Le multilinguisme est de plus en plus normal et c’est une très bonne chose.
En revanche, le désir d’apprendre activement plusieurs langues étrangères et de les pratiquer dès que l’occasion se présente tient plus de l’exception que de la règle.

Les langues comme contrainte et comme nécessité

Le samedi 23 janvier, je suis allé au Salon du Travail et de la Mobilité Professionnelle, qui a visiblement remplacé Expolangues, événement organisé chaque année autour des langues étrangères depuis les années 1980. Visiter l’exposition m’a fait prendre la mesure du symbole qui se dévoilait à mes yeux : si les langues étaient bien là, elles étaient reléguées dans un coin du salon. La nouvelle dénomination annonçait la couleur : c’étaient bien l’emploi et la mobilité internationale qui occupaient la place centrale.
Je n’ai ici aucune volonté de dénigrer : ces thématiques sont essentielles dans notre société et l’expatriation peut être un beau moyen de développer sa carrière. Un changement de direction pour le salon appelait logiquement un changement de nom pour communiquer efficacement auprès du public visé.

Pourtant, en tant qu’amateur de langues étrangères, j’étais évidemment déçu de voir symboliquement passer à la trappe un événement trentenaire. Je me figurais l’un de ces cadres jugés trop vieux et improductifs qui se font mettre au placard par un employeur plus jeune et bien décidé à changer les choses.
Face un chômage record et une économie chancelante, il est normal de bien travailler son projet professionnel, quitte à partir voir si l’herbe est plus verbe chez le voisin, souvent canadien, anglais et, de plus en plus, allemand. Dans un sens, il y a urgence et on n’a pas le temps de se préoccuper du superflu.
C’est un peu ce que je ressens actuellement vis-à-vis de l’apprentissage des langues étrangères : on cherche à perfectionner son anglais, vite, pour ne pas se retrouver sur la touche. On veut se mettre à l’allemand, vite, car le moteur économique de l’Europe a besoin de main-d’œuvre et l’anglais ne suffit plus pour se distinguer outre-Rhin. Les langues se retrouvent emportées dans une course à la meilleure position sociale et, surtout, reléguées à un rôle purement utilitaire.

Immédiateté contre temps long

Il faut bien l’admettre, une langue étrangère est un compagnon bien pesant. Il faut passer du temps à l’entretenir chaque jour et rivaliser d’ingéniosité pour mémoriser grammaire et vocabulaire. Je lis souvent des slogans du type « apprenez une langue en trois mois ! ». En soi, cette promesse ne me gêne pas. La formule est percutante, basée sur une durée qui ne paraît ni trop longue, ni trop courte et, surtout, elle est suffisamment vague pour que l’on puisse projeter ses désirs dans le fait « d’apprendre une langue ». En l’espace de trois mois, il est tout à fait possible d’atteindre un petit niveau conversationnel, à condition de s’investir pleinement. La tâche s’avère naturellement plus simple si la langue est proche du français.

Cela étant dit, il n’est clairement pas envisageable de maîtriser parfaitement une langue étrangère en si peu de temps, même en immersion totale dans le pays. Et, entre nous, pourquoi vouloir une chose pareille ? On dit souvent que le voyage est plus important que la destination : ce proverbe s’applique selon moi très bien à nos aventures linguistiques. En réalité, on n’a jamais fini d’apprendre une langue. Pensez-vous tout connaître du français, l’intégralité de son vocabulaire ancien et moderne, l’ensemble de ses variantes régionales, ses plus fines subtilités grammaticales ? C’est tout bonnement impossible.
L’apprentissage d’une langue se place donc dans un temps long : mois, années et même toute une vie. Inutile donc de chercher à précipiter les choses. De plus, ce temps sera fortement influencé par des dizaines de facteurs : langue apprise, méthode utilisée, temps quotidien consacré à cette activité, connaissances préalables…

Une facilité illusoire

Si comme moi vous ne connaissez absolument rien à l’art de la prestidigitation, un magicien doit vous étonner de par l’aisance avec laquelle il vous fait tourner en bourrique. Pourtant, à moins d’être particulièrement naïf, vous savez qu’il y a un truc. Ce truc, le magicien que vous avez en face de vous a passé des années à le perfectionner jusqu’à le rendre invisible à un œil non exercé.
Pour les langues, c’est pareil, tout comme pour le sport, la musique ou n’importe quelle autre discipline exigeant un fort développement physique et mental.
Lorsque l’on me demande comment je fais pour parler autant de langues, je réponds toujours honnêtement que c’est le résultat de longues années de travail quasi-quotidien. Sans fausse modestie, je ne pense d’ailleurs pas exceller dans les langues que je parle, la vidéo que j’ai faite est là pour le prouver. Avec la même pratique, d’autres personnes qui se croient dépourvues de tout talent auraient sans doute pu faire mieux.

Les langues étrangères, c'est pas sorcier
L’illusion a beau être parfaite, il y a un truc et surtout beaucoup de travail en amont.

Parlons-en, justement, du talent : rien ne me semble aussi difficile à quantifier que ce don inné qui relève souvent plus de la croyance que de la réalité. Reprenons notre magicien : sa dextérité avec les cartes et autres artifices laisse penser qu’il possède un don inné pour son art. Ou alors, peut-être s’est-il découvert très jeune une passion, qu’il n’a cessé de pratiquer depuis lors jusqu’à atteindre un excellent niveau.
Finalement, le problème est insoluble : y a-t-il eu, au départ, un talent naturel dont a découlé une longue pratique, ou au contraire, ce talent n’est-il finalement que la résultante de cette pratique ? L’œuf et la poule, en somme.

Au-delà du mystère, la méconnaissance

Peut-être est-ce là l’une des solutions de l’énigme, un peu décevante, je vous le concède. Nous avons l’habitude de voir des musiciens virtuoses, des sportifs qui se surpassent physiquement ou des acteurs habités par leur personnage. Des polyglottes accomplis, beaucoup moins. Il en existe certes un grand nombre, mais ils se retrouvent rarement sous les feux des projecteurs. Tout au plus mentionne-t-on les prouesses linguistiques des célébrités comme une preuve supplémentaire de leur génie : sont souvent cités en exemples Natalie Portman, Jodie Foster, Viggo Mortensen ou feu Christopher Lee. Ces personnalités existent toujours en tant qu’acteurs et polyglottes, jamais uniquement en tant que polyglottes.
J’en suis venu à la conclusion que le manque de connaissance du grand public face à la polyglossie conférait à cette particularité une aura de mystère, d’où un certain nombre de mythes et une tendance à considérer à tort les polyglottes comme des surdoués.

Apprendre les langues, un art de la mascarade ?

Avouons-le, il peut être amusant de jouer de cette particularité qui ne manque jamais d’attirer l’attention, à petites doses évidemment : j’ai mieux à faire que d’épater la galerie. Je doute que quiconque apprenne les langues dans le but d’impressionner son entourage, pour la simple et bonne raison que tout part nécessairement d’une démarche profondément intime. Impressionner ne suffit pas. Pour tenir sur la durée, il faut se trouver des sources de motivation très personnelles, sinon, c’est l’échec assuré.

Plusieurs langues, des identités multiples ?

Je pense que le plus grand plaisir que l’on puisse trouver dans l’étude d’une nouvelle langue reste la découverte d’une culture et même d’un univers mental à part entière. J’entends souvent dire que le fait de passer d’une langue à l’autre revient à changer de personnalité. Personnellement, je suis dubitatif : je n’ai pas l’impression de devenir quelqu’un d’autre lorsque je change de langue. Encore heureux d’ailleurs, sinon la schizophrénie me guette.
Pour autant, chaque langue cultive une vision unique du monde, c’est précisément pour cette raisons qu’il existe tant de mots intraduisibles qui passent parfois tels quels d’une langue à l’autre, comme Schadenfreude ou Zeitgeist en allemand, magari ou gattopardismo en italien…
A mon sens, changer de langue ne revient pas à changer de personnalité, plutôt à revêtir un nouveau masque que les autres voient et à travers lequel on voit les choses. A l’intérieur, on reste le même ; à l’extérieur, notre rapport au monde est bouleversé.
Si je ne pense pas que l’apport de nouvelles langues modifie ma personnalité, je suis en revanche convaincu qu’il vient l’enrichir, en lui ajoutant des facettes insoupçonnées jusqu’alors. Il complète l’individu que je suis, en élargissant les champs de ma perception et de mon expression.

Les langues sont des masques.
Les langues sont autant de masques que l’ont peut revêtir, mais le porteur ne change pas.

L’habit ne fait peut-être pas le moine, mais les langues font le polyglotte

Lorsque vous parlez à une personne dans sa langue maternelle, elle ne réagira pas de la même manière que si vous en aviez utilisé une autre. Un lien se crée, plus ou moins facilement en fonction des cultures et des personnalités.
A ce propos, reprenons la fameuse citation de Nelson Mandela, un peu galvaudée mais toujours pertinente :

« Si vous parlez à un homme dans une langue qu’il comprend, cela va dans sa tête. Si vous lui parlez dans sa langue, cela va dans son cœur. »

Le langage est un accès privilégié à une personne. Cet accès n’est toutefois pas toujours aisé : en règle générale, un étranger sera surpris de vous entendre dire quelques mots dans sa langue et ne manquera pas de vous féliciter, surtout si elle est peu courante. Les personnes apprenant le japonais plaisantent souvent sur une phrase qu’elles ont toutes entendues un jour : 日本語をお上手に話しますね (nihongo wo o jouzu ni hanashimasu ne, soit « tu parles très bien japonais ! »). Les anglophones, quant à eux, s’étonneront rarement de tels exploits, mais ils constituent un cas à part.
Passé cette première impression, il peut être difficile de maintenir ce contact. Bien souvent, votre interlocuteur essaiera de se dérober pour revenir à une langue qu’il juge plus simple pour vous, quasiment toujours l’anglais. Ou alors, il se lancera dans un long monologue en utilisant un vocabulaire trop complexe pour vous et en parlant aussi vite que possible. La conversation prend alors la forme d’une sorte de test, qui exige plus de diplomatie que de réelle maîtrise. Une langue est un espace intime dont l’accès, pour certains, se mérite.

Bienvenue dans mon univers

Une fois réussie l’épreuve, plus ou moins redoutable, vous voilà intégré, comme si vous faisiez partie de la famille. En voyage, il m’est arrivé de me faire « adopter » par des étrangers parce que je parlais leur langue ou simplement parce que je m’y intéressais. Tout cela ne me serait jamais arrivé si j’avais évité la communication ou si je m’étais contenté de l’anglais et mon séjour aurait de ce fait été beaucoup moins riche.
Etre polyglotte ne signifie pas forcément parler toutes les langues, plutôt adopter un véritable comportement de caméléon et être en mesure de s’adapter à des contextes très variés. Avec une telle posture, l’acquisition de la langue devient non seulement plus plaisante, mais aussi plus facile : certains mots sont littéralement gravés dans mon esprit, car je les associe à des conversations agréables avec des étrangers ; pas forcément les plus utiles, mais qu’importe ? Un peu de surprise ne fait jamais de mal.

Sept mille langues, un même esprit de partage

De par mon parcours, mes études et mes loisirs, j’ai été amené à côtoyer de nombreux polyglottes. Il n’existe pas deux trajectoires identiques et les raisons d’apprendre les langues sont innombrables que les langues elles-mêmes. Pourtant, parmi les apprenants les plus avides, une tendance se dessine. Tous envisagent le langage comme la clé vers différents mondes qui leur seraient inaccessibles autrement. Si beaucoup se contenteraient de hausser les épaules devant un texte écrit dans une langue inconnue, le polyglotte, lui, refuse de voir le mystère rester insoluble. Que peuvent bien se raconter ces deux touristes étrangers assis dans le métro et quelle langue parlent-ils ? Leur conversation a de fortes chances de n’intéresser qu’eux, mais le fait qu’elle soit dans une langue inconnue suffit à la rendre passionnante pour notre polyglotte.

Un code à déchiffrer

Si le langage est un message, la langue est un code, plus ou moins facile à déchiffrer. Après tout, l’argot et les jargons ne sont-ils pas une manière de se singulariser en rendant le vocabulaire du groupe inaccessible à une oreille profane ?
Apprendre une langue permet donc non seulement de « casser » le code comme le ferait un pirate informatique, mais aussi de se l’approprier pour le réutiliser à l’envie. C’est ce qui nous pousse à apprendre les langues les unes après les autres, à les « collectionner » pour certains : chaque langue connue est comme une pièce de plus dans ce grand puzzle qu’est le langage humain.

Pierre de Rosette
Les langues, un code à déchiffrer (pierre de Rosette).

D’initié à initiateur

Cela peut paraître assez surprenant, mais j’ai rarement croisé beaucoup d’arrogance parmi les polyglottes les plus chevronnés. N’idéalisons évidemment pas ce milieu : on tombera toujours sur un énergumène pressé d’étaler sa culture sans pour autant chercher à éveiller l’intérêt de son auditoire. Il nous est sans doute tous arrivé au moins une fois de nous de nous étendre un peu trop longuement sur le sujet auprès de personnes qu’il n’enthousiasme guère. Que voulez-vous, toute passion se vit avec excès.
Plus que de l’orgueil, j’ai surtout découvert une grande volonté de partage et de transmission des connaissances acquises. Rien d’étonnant à cela : à moins d’aimer monologuer, il vaut mieux être au moins deux pour parler une langue.

Si certains préfèrent se concentrer sur le seul apprentissage, je fais partie des polyglottes, plus nombreux que vous ne l’imaginez, qui ont jugé bon de partager leurs découvertes auprès du plus grand nombre. Plus qu’un simple débouché, cet esprit de transmission est devenu une composante à part entière de mon activité d’apprentissage. Aujourd’hui, je prends autant de plaisir à étudier les langues qu’à découvrir de nouvelles techniques et les partager dans ces colonnes. Je pense même être devenu un meilleur apprenant depuis que j’ai entrepris cette démarche.

Les langues étrangères et vous : c’est votre histoire

Dans cet article, j’ai pris le parti de beaucoup parler de moi, n’y voyez pas du nombrilisme. Si j’ai pu isoler quelques caractéristiques partagées par nombre de polyglottes que j’ai rencontrés, chacun d’entre eux possède une histoire propre vis-à-vis des langues étrangères. Il me semblait donc plus simple de partir de mon exemple personnel, que je connais forcément mieux que les autres.
L’apprentissage des langues constitue donc en partie la personne que je suis aujourd’hui et celle que je serai demain. Cette introspection me permet de comprendre quelles sont les motivations profondes qui m’animent en tant qu’individu et comment je peux les utiliser pour continuer sur ce chemin que j’ai tracé, ou plutôt que je crois m’être tracé. Après tout, je n’ai jamais choisi de m’intéresser aux langues étrangères, cette réalité s’est imposée à moi comme une évidence.
Peut-être ne vous êtes-vous pas reconnu dans le portrait que j’ai dressé plus haut et cela n’a absolument rien d’étonnant : vous n’êtes pas moi, vous êtes vous, tout simplement. C’est votre histoire, la somme de vos actes passés et à venir, qui fait de vous une personne à part entière, différente de toutes les autres. Cette réflexion me renvoie à cette injonction formulée par Pindare et plusieurs fois reprise par Nietzsche :

« Deviens qui tu es ! »

Jour après jour, je travaille justement à devenir qui je suis et il se trouve que les langues étrangères font partie de ce tout en perpétuelle évolution. A présent que je vous ai exposé les raisons profondes qui me poussent à apprendre les langues, il ne me reste plus qu’à vous poser une question : quelles sont les vôtres ?

Sources des images : taufuuu, Christophe Verdier, Nemodus photos, Eisabeth.Skene.

Pierre

Fondateur du Monde des Langues, j'aide les passionnés de langues à devenir plus autonomes et à atteindre leurs objectifs. J'ai eu l'occasion d'apprendre l'allemand, l'anglais, le finnois, l'italien et le japonais.

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  1. J’ai relu ton article concernant tes motivations pour l’étude des langues et sans cesse de nouvelles. Tu parles de don. Je pense que nous ne sommes pas égaux dans nos apprentissages mais tu as raison, le but n’est pas forcément d’exceller, mais de maîtriser de façon correcte. Et puis un don se travaille, un virtuose doit assurer de nombreuses heures de travail quotidien pour faire émerger son talent ( je pense à l’un d’eux, que j’ai connu, Jean Yves Thibaudet, jeune prodige du piano et qui ne s’est imposé sur la scène internationale que vers l’âge de 35 ans) Ton message est clair quant aux raisons qui te poussent vers les langues mais sans doute que ta proximité avec les mots de toutes origines, date de très loin, non? En ce qui me concerne, je n’ai pas identifié ce que pourra m’apporter l’étude de l’anglais que j’ai négligé, ces dernières semaines. C’est peut-être, là que réside le problème.

    1. C’est pour cette raison que je parle autant de motivation avant d’aborder la grammaire ou la prononciation. Sans motivation réelle, il ne sert à rien d’aller plus loin. Avec une motivation puissante, tous les obstacles ultérieurs sont facilement surmontés.

  2. J’aime beaucoup le fait que tu re-centres l’apprentissage de la langue sur la motivation profonde et personnelle. C’est vrai que dans la société dans laquelle on vit, en tout cas dans le monde des études et du travail, on met trop l’accent sur la nécessité absolue d’apprendre une langue pour un objectif particulier qui est, au final, économique (« on trouve plus facilement un travail plus rémunérateur en parlant plusieurs langues »), et pas assez sur ce qui nous pousse vraiment à vouloir apprendre ces langues. Et du coup, je trouve qu’on a une énorme perte de motivation chez beaucoup de gens: on prend moins de plaisir à faire quelque chose lorsque c’est une obligation, c’est logique.
    Et ça fait plaisir de voir que quelqu’un enfin remet l’accent sur la motivation personnelle profonde.

    Merci pour ton article!

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