Par Pierre

11 juin 2015

Pourquoi les Français sont (vraiment) nuls en langues

La raison d’être de ce blog pourrait se résumer à un seul objectif : briser le fameux mythe du Français nul en langues. Ce cliché, répété jusqu’à l’usure, fait des ravages considérables en créant un climat d’impuissance et de découragement. Après tout, pourquoi s’y mettre, si c’est pour ne pas y arriver ? Dans cet article, je vous dirai ce qu’il en est vraiment et vous indiquerai la marche à suivre pour surmonter nos handicaps bien français.

Si j’avais déjà souhaité enterrer une bonne fois pour toutes le mythe du Français nul en langues en revenant sur les origines historiques de cette idée reçue, j’ai finalement jugé utile d’en remettre une couche.
Attention, je ne nie pas qu’il existe un problème français vis-à-vis des langues étrangères. Je suis simplement fatigué de revoir ce cliché revenir régulièrement dans les médias comme un « marronnier », terme journalistique désignant un sujet récurrent dans la presse, comme l’épreuve du bac de philo ou la franc-maçonnerie.

Un mythe, sept faits concrets

Le problème avec les mauvaises langues qui répètent à l’envie que nous sommes nuls en langues, c’est qu’elles se contentent d’énoncer une vérité générale, sans en chercher les causes profondes ni proposer de solution concrète. Après avoir longuement réfléchi sur le sujet, j’ai pu identifier sept traits spécifiques (mais pas forcément exclusifs) à la culture française, qui expliquent pourquoi les langues étrangères nous donnent autant de fil à retordre. Si vous vous reconnaissez dans l’un ou l’autre de ces défauts, pas de panique : c’est normal après tout, vous êtes Français.
Si vous êtes francophone mais pas Français, n’arrêtez pas pour autant votre lecture : peut-être vous reconnaîtrez-vous dans l’un ou l’autre de ces traits culturels.

Baguette française
Nous ne sommes pas bons qu’à faire des baguettes : nous pouvons très bien apprendre les langues étrangères !

Pourquoi les Français n’apprennent pas bien les langues

Un trop grand perfectionnisme

A bien des égards, la culture académique française est un domaine policé, où rien ne doit dépasser. Il vaut mieux être sûr de soi avant de prendre le risque de se tromper, au risque de perdre la face. Problème : l’apprentissage des langues ne fonctionne pas ainsi.
Certes, il est possible de s’entraîner dans son coin, comme un magicien répétant son numéro dans le plus grand secret, puis de commencer à communiquer une fois qu’on est fin prêt à le faire. Est-ce efficace ? Pas vraiment. Est-ce suffisamment motivant pour le faire pendant des mois ? Encore moins.

Pour apprendre une langue, il faut accepter de faire des fautes, beaucoup de fautes : de grammaire, de conjugaison, de prononciation… C’est en forgeant qu’on devient forgeron. Si je déconseille le perfectionnisme, soyez tout de même rigoureux : dans un premier temps, assurez-vous de répéter correctement ce que vous entendez, de n’utilisez que des phrases que vous savez absolument correctes. Sinon, vous risquez de prendre de mauvaises habitudes difficiles à perdre par la suite. Apprenez, puis parlez, écrivez, faites des erreurs. Bref, utilisez la langue et amusez-vous, sinon, à quoi bon ?

Une culture du fatalisme

Combien de personnes ai-je entendu conclure une conversation par un péremptoire « de toute façon, je suis nul en langues ! », comme s’il s’agissait d’une maladie incurable. Nous avons dans nos gènes une certaine culture du fatalisme, qui nous pousse à répondre aux difficultés par un haussement d’épaules, avant de jeter l’éponge. C’est ainsi et pas autrement, on ne peut rien n’y faire. C’est le jeu, ma pauvre Lucette.
Pire, j’ai déjà vu des personnes se vanter de leur « nullité en langues ». Une désinvolture bien française, attachante dans le fond, mais qui n’apporte pas beaucoup de résultats. Dans tous les cas, il n’est jamais trop tard pour vous mettre sérieusement aux langues étrangères, quel que soit votre niveau actuel et quel que soit votre âge.

Une vision très académique de la langue

En comparant les Français avec des étrangers de divers pays, j’en suis venu à la conclusion que nous avions une vision très scolaire de notre propre langue. Nous apprenons religieusement les règles de grammaire et leurs nombreuses exceptions et nous considérons qu’il s’agit du « mode d’emploi » du français, à suivre à la lettre. Puis nous essayons d’appliquer le même schéma aux langues étrangères et c’est là que ça coince.
Je suis par exemple étonné de remarquer à quel point nous nous compliquons la vie face à des langues à la grammaire « simple », comme l’anglais. Plutôt que de partir de la théorie, il est parfois plus simple de repérer des schémas récurrents ou « faits de langue » (comme le verbe + ing en anglais) et d’en tirer soi-même une règle. C’est ce qu’on appelle l’inférence.

Je ne dis pas qu’il est inutile d’ouvrir un livre de grammaire, bien au contraire : parfois, il n’y a rien à comprendre et il vaut mieux appliquer la règle pour gagner du temps. Il faut simplement garder à l’esprit que c’est la langue qui fait la grammaire, pas l’inverse.

Une tendance à négliger l’oral

C’est un fait, les Français sont très inhibés à l’oral. Ce point découle du précédent : nous voyons le français comme une langue avant tout écrite : bien écrire permet automatiquement de bien parler. C’est d’autant plus étonnant que nous possédons une immense culture orale, que ce soit à travers des patois, de l’argot…

Donc laissez tomber votre réserve de Français et parlez dès que possible, à chaque fois que vous en avez l’occasion, avec votre professeur, vos amis, voire avec vous-même. Ne riez pas, cette dernière option est plus efficace que vous l’imaginez !
Je pense que les choses commencent à changer, notamment grâce aux nombreux logiciels et applications qui permettent de s’entraîner à parler seul, sans subir le regard des autres. Pour prendre un exemple courant, l’exercice de prononciation de Duolingo est en soi assez mauvais (il est possible de tricher), mais il a le mérite de nous faire parler très régulièrement. Ce n’est pas l’idéal, mais c’est un premier pas dans la bonne direction.

Mimes français
Ne demandez pas à des Français de s’exprimer à l’oral dans une autre langue, voyons : vous allez leur faire peur.

Un rapport inefficace au travail et à l’effort

Je vais peut-être partir un peu loin, mais je pense que notre culture judéo-chrétienne nous a dotés d’un rapport difficile à l’effort. N’oublions pas que le mot « travail » vient du latin tripalium, qui désigne…. un instrument de torture. Pour nous, le travail est forcément synonyme d’expérience désagréable : si on ne mouille pas sa chemise, c’est qu’on est en train de se tourner les pouces.
Dans le monde de l’entreprise, un employé qui fait des heures supplémentaires est généralement mieux vu qu’un autre qui se contente de faire ses heures. Pourtant, peut-être notre premier employé s’est-il tout simplement mal organisé, ce qui l’a mis en retard, tandis que le second a bien géré son temps.
Cette idée fausse selon laquelle il n’y a pas de travail bien fait sans souffrance nous pousse à adopter des méthodes inefficaces : réviser par grosses sessions fatigantes et peu efficaces ou encore se concentrer sur les aspects les plus difficiles de la langue.

Evidemment, apprendre une langue n’est pas de tout repos. Vous buterez certainement sur des difficultés, vous vous arracherez les cheveux à essayer de comprendre telle ou règle… C’est inévitable ! Cependant, vous n’avez pas besoin de souffrir outre mesure, donc apprenez à travailler par petites sessions régulières et efficaces. Il est difficile d’adopter cette bonne habitude, car nous sommes en quelque sorte accros à la souffrance que nous associons à un travail bien fait. Si on n’en bave pas un minimum, c’est qu’on ne travaille pas vraiment. Pourtant, croyez-moi, vos séances bien organisées vous feront progresser, même si vous ne vous en rendez pas forcément compte dans un premier temps.

Une faible exposition aux langues étrangères

A moins de vivre à Paris ou dans une zone frontalière, les Français sont rarement en contact avec d’autres langues. Si nos voisins luxembourgeois sont par exemple meilleurs en langues que nous, c’est précisément parce qu’ils vivent à un carrefour entre différents pays. J’ai remarqué cette tendance à l’entre-soi même à l’étranger : les Français ont tendance à se regrouper entre eux, ce qui ne favorise pas les échanges linguistiques.
A l’heure d’Internet, rompre cet isolationnisme n’est pas très difficile. Vous connaissez même déjà la recette : supports dans la langue cible (films et séries télé, livres, émissions de radio…) et conversation avec des locuteurs (en face à face ou en visio-conférence). Il n’a jamais été aussi facile de s’immerger dans une langue sans avoir à sortir de chez soi.

Un environnement élitiste et peu encourageant

Il peut être difficile de susciter l’adhésion de ses proches lorsqu’on apprend une langue étrangère. « Mais pourquoi tu apprends cette langue ? », « Tout le monde parle anglais de nos jours. », « L’allemand c’est moche. » : autant de phrases qui rappelleront de mauvais souvenirs à certains. L’apprentissage des langues étrangères en France est souvent vu au mieux comme un passe-temps un peu intello, au pire comme une perte de temps. Et ne vous avisez pas de prononcer « correctement » un mot étranger, certains vous le reprocheront : « Mais arrête de frimer avec ton accent ! » Peut-être étiez-vous effectivement en train de frimer, peut-être pas : dans tous les cas les réactions pourront être aussi vives que surprenantes.
Je force bien sûr un peu le trait, mais toujours est-il que le climat français n’est guère propice à l’apprentissage des langues étrangères.

Les Français, potentiellement aussi bons que les autres

Je pense avoir fait le tour de nos travers culturels bien franchouillards qui nous rendent globalement mauvais en langues étrangères. Cet article n’a pas pour but de dénigrer notre culture et de montrer à quel point les autres sont supérieures, comme c’est souvent le cas dans certains milieux (« Les Anglo-Saxons, eux, au moins… »). Je souhaite simplement faire avancer le débat, en passant d’un mythe (les Français nuls en langues) à une réalité plus complexe et nuancée.
Il n’existe donc pas de malédiction française qui nous empêcherait irrémédiablement d’apprendre les langues étrangères. Si vous vous retrouvez dans l’un des points évoqués, sachez qu’il est très simple de partir sur de bonnes bases et de prendre de bonnes habitudes.

Crédit image : José Carlos Babo, petter palander, jan Iewandowski.

Pierre

Fondateur du Monde des Langues, j'aide les passionnés de langues à devenir plus autonomes et à atteindre leurs objectifs. J'ai eu l'occasion d'apprendre l'allemand, l'anglais, le finnois, l'italien et le japonais.

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  1. Merci pour ton article. Tu as relevé les points principaux des difficultés à apprendre les langues étrangères pour les Français. Ce qui me donne envie d’apprendre certaines langues étrangères et de prendre le dessus de mes angoisses.

    1. Content d’avoir pu t’aider. Les angoisses et blocages face à l’apprentissage d’une nouvelle langue sont un vrai problème sur lequel on doit se pencher sérieusement. Juste dire : « c’est dans ta tête » ne suffit pas. Cela dit, avec un peu de travail, tu finiras vite par te demander ce qui a bien pu te bloquer, tant ça te semblera naturel.

  2. Récemment j’ai envoyé cet article et d’autres du blog à des apprenants qui m’ont dit « De toute façon, je suis français, donc naturellement nul en langues ». Vu que le même mythe subsiste à propos des britanniques comme moi, mais élevé au carré, ce n’est pas à moi qu’il faut dire de pareilles idioties. Je pense que beaucoup savent dans le fond que ce ne sont que des idées préconçues, mais tiennent à les maintenir en place pour masquer leur propre mauvaise volonté par rapport aux langues.

    Ceci m’emmène à penser que ce qui freine réellement les gens dans leur apprentissage aux langues, ce n’est pas le fait d’être ‘nul’ en langues, mais le plus souvent le fait d’avoir une personnalité et des dispositions qui ne s’y prêtent pas spécialement et de manquer de volonté pour faire un travaille sur soi à ce niveau là. Ceci rejoint effectivement le contenu très intéressant de cet article vu que la culture de son pays y est pour beaucoup. Quand on voit ce que les systèmes scolaires (pas seulement en France) font de l’enseignement des langues et ensuite le fait que les gens soient obligés d’apprendre une langue, souvent contre leur gré, pour leur travail, on peut compatir. Malgré tout, si on veut ou si on doit apprendre une langue, quelque soit la raison ou les motivations, il y a des passages obligés qu’on ne peut en aucun cas éviter si on veut des résultats.

  3. Je ne sais trop que dire face à ce constat. Je parle anglais couramment, mais je dois dire que c’était ma matière préférée au collège et lycée. Je travaillais énormément par moi-même pour apprendre le plus de vocabulaire possible, en essayant de traduire des paroles de chansons par exemple, et en regardant des films en VO dès la 5e (vive canal+, seul moyen de voir des VO à l’époque) même si je ne comprenais alors que quelques mots çà et là.

    J’ai aussi eu la chance d’avoir des parents qui pouvaient se permettre de m’envoyer chaque année, à ma demande, dans des summer schools en Angleterre. Car non, il n’y a pas de secret : une langue, ça se pratique !

    Il faut dire aussi qu’il y a 25 ans de cela, lorsque j’étais ado, beaucoup de jeux vidéo n’étaient pas traduits en français. Dur de se lancer dans un RPG, par exemple, qui regorge de texte et d’énigmes, sans comprendre un traître mot d’anglais.

    Ce qui m’a frappé, cela dit, c’était le désintérêt total des mes camarades de classe pour les langues. J’ai fait une section lettres et langues au lycée, avec 3 LV (anglais-allemand-italien), et sur une trentaine d’élèves, nous n’étions qu’une toute petite poignée à nous intéresser à ces matières et avoir un bon niveau. Un comble, en A2 !!

    J’ai désormais 43 ans et, depuis une vingtaine d’années, j’enseigne au Luxembourg le français langue étrangère (pour les expats) ainsi que l’anglais, à un public essentiellement adulte. Mes élèves sont majoritairement français et belges, et je suis sidéré de voir que la plupart d’entre eux ont à peine un niveau de débutant et sont tout juste capables d’ânonner avec difficulté une phrase basique, bien qu’ils aient étudié la langue pendant minimum 7 ans au cours de leur scolarité pour certains.

    Je pense en effet qu’en France, on se focalise beaucoup trop sur la théorie, et pas assez sur la pratique. Je me répète : une langue ça se parle, ça ne se résume pas à apprendre bêtement par cœur des pages de vocabulaire, des règles de grammaire hors contexte et des listes sans fin de verbes irréguliers.

    Just my 2¢

    1. Je ne crois pas que ce sujet te concerne, j’ai plus l’impression que tu es venu t’auto-congratuller et afficher ton CV ou raconter ta vie…
      Dans ton post 6 paragraphes:: 5 sur toi et le fait que tu ne comprennes pas les autres… et 1 seul sur le sujet dans lequel vaguement tu reprends ce qui a déjà été dit!

  4. Langue étrangère ≠ anglais
    Déjà on va peut être un jour se demander l’objectivité des comparaisons sur des ensembles linguistiques différent.

    Je suis sur que si la France (ce qui est recommandé par tous les grands linguistes) se focalisait à d’abord apprendre une langue proche comme première langue (en d’autres termes des langues latines) et de façon précoce et ensuite s’ouvrir à une langue d’un groupe linguistique plus éloigné, le niveau en langue serait tout autre.

    Il faut quand même arrêter de mentir aux gens en leur expliquant que ce n’est qu’à base de politique incitative et volontaire que les pays nordiques sont bon en anglais (et non pas en langues étrangères), les langues scandinaves partagent beaucoup avec l’anglais, certains chercheurs estiment même que l’anglais serait plus proche des langues nordiques que de l’allemand, du à l’héritage laissé par les invasions scandinaves sur la Grande Bretagne ainsi que les invasions franco normande.

    Il y a un racisme vis à vis du Sud depuis le début de la Révolution industrielle, du au retournement de l’histoire faisant du Nord le nouveau impulseur du changement et avec lui, l’imposition de sa langue, l’anglais tout comme le latin avait été imposé au nord avec le même racisme vis à vis du Nord traité de barbare.

    Mais confondre langue étrangère et apprentissage de l’anglais est une mascarade ayant pour but de cacher le vrai dessain qui est d’imposer une vision du monde par le biais d’une langue, la France aurait tout intérêt à augmenter ses efforts dans l’apprentissage de l’espagnol, afin de mieux interagir avec l’Amérique latine (ou je le rappel elle possède un département), et entretenir de bonne relations avec un bloc linguistique en expansion tout comme la Francophonie.
    Au lieu d’ultra focaliser sur une langue qui n’est pas une langue dominante dans la sphère utile de la majorité des français, il serait plus intelligent d’apprendre l’allemand comme première langue du bloc germanique bien avant l’anglais car langue majoritaire en Europe occidentale et langue qui certes est en déclin démographique mais reste la langue de notre plus puissant voisin.

    Il faut arrêter de mentir sur la pseudo nullité française ou espagnol ou italienne en langue alors que ce que l’on vise c’est uniquement leur niveau en anglais et leur alignement sur une vision du monde de qui va avec.

    1. J'aime beaucoup votre commentaire, que je trouve complètement lucide sur une vision que je partage. Apres nous avoir infligé leurs normes comptables, "gentiment" les anglo-américains resserrent l'étau des libertés ( de penser) en nous injectant sous intra veineuse sa culture ( film, musique) jusqu'a faire des sondages sur les intentions de vote de Français pour l'élection américaine…et on n'omet pas de retransmettre ( en mondovision) l'intronisation, les mariages, de la monarchie anglaise. Dans le langage courant en entreprise, 1 mot sur 10 est anglais. Ce qui m'étonne par contre c'est que le patriarcat est bien plus ancré dans les cultures anglo-américaines ( et personnellement me ronge car j'ai du mal à voir la vie autrement) alors qu'il me semble que la féminisation des cultures latines est plus fortes…Pourquoi aller vers quelque chose que l'on repousse ??…

  5. Bonsoir Pierre,
    J’ai 70 ans et mon niveau en Anglais-Américain est bon mais ça n’a pas été sans écueils.
    Vu mon âge, il est évident que les méthodes étaient très très limitées.
    Pour ma part, ça a été la méthode Linguaphone (avant mes 10 ans, au temps des 78 t/mn) , d’étiquettes collées partout dans ma chambre pour l’acquisition de vocabulaire, des discussions avec moi-même.
    J’étais un des meilleurs de ma classe aux côtés des privilégiés qui partaient chaque été en Angleterre, de même qu’en Allemand. Un point à noter est que l’accent de tous les élèves et même du prof était abominable alors que vu l’importance de la prononciation et de l’intonation, ça devrait faire l’objet des premières leçons.
    Je n’ai jamais été traumatisé par les difficultés et encore moins par les « tares des Français ».
    J’ai néanmoins longtemps souffert de mon apprentissage scolaire exclusivement écrit qui poussait à ne parler que lorsque la phrase était parfaite, c’est à dire d’éviter de parler.
    Ce qui m’a fait progresser en Anglais c’est la pratique :
    – durant mes études supérieures, j’avais à effectuer des recherches documentaires sur les travaux n’importe où dans le monde et les documents à lire étaient en anglais mais aussi en allemand, en italien, en russe ; comme c’était des documents principalement techniques, le vocabulaire était facile ; j’ai pris des cours de russe pour pouvoir déchiffrer et il n’y a pas eu de gros problèmes quelle que soit la langue !
    D’autres choses qui m’ont fait progresser :
    – des échanges écrits et oraux quotidiens avec les employés de filiales étrangères
    – une petite amie américaine
    – des voyages professionnels aux USA avec des réunions en Américain
    – des cours individuels avec une Américaine sensationnelle, très pushy mais intelligemment, elle m’a encouragé et m’a fait passer des examens
    – une petite amie Australienne… encore actuellement
    – des membres de ma famille aux USA, en Nouvelle Zélande.

    Je n’ai jamais écouté ces histoires de difficultés… plongez dans le bain linguistique !
    L’enseignement en France, est mal fait !!! Les enseignants sont des Français (ils doivent avoir des diplômes Fr), la prononciation des grands pontes de la Sorbonne est abominable (je me souviens d’une des dernières épreuves d’un exam avec une prof de la Sorbonne ; si les épreuves précédentes m’avaient fait souffrir à cause d’examinateurs anglais avec leur accent difficile, cette dernière épreuve m’a fait sourire !!)

  6. il est clair que l’anglais nous est mal enseigné, il est évident également que peu de personnes font de réels efforts d’apprentissage (bande de fainéants, avec leur yeux brillants de nullité, satisfaits d’eux mêmes). Au lycée dans les cours d’anglais c’était et c’est encore le défouloir, ça crâne avec un niveau minable. dans la vie de tous les jours il est presque systématique d’utiliser un mot anglais à contre sens…dans les médias d’utiliser une chanson anglaise morbide mais dont le rythme sautille encore à contre sens. les seuls profs valables sont les anglo-français, ou anglais, mais certainement pas des français pure souche dont effectivement la prononciation est déplorable…il m’aura fallu faire la rencontre d’une prof américano française à mes 37ans pour pouvoir prononcer sheep chip cheap ship, shit, cheat, sheet. Le fait de chanter (donc s’exercer) aide aussi énormément. Il faut aussi arrêter de traduire, on ne peut pas traduire, ça ne fonctionne pas, il faut ( oui c’est OBLIGATOIRE, c’est un ORDRE) adapter , comprendre l’idée générale et apprendre à la formuler dans cette autre langue. Enfin connaitre de plus en plus l’anglais fait évoluer la mentalité : là où le travail est une torture en latin , il est une oeuvre d’accomplissement de soi en anglais ça change tout !!! Par contre la langue française est selon moi beaucoup plus précise, délicate et j’ai envie de dire « intelligente, littéraire » que l’Anglais…et c’est certainement une question de latitude géographique…climat doux : peuple doux…climat rude..peuple Barbare (humour). ( pour situer mon niveau est de 815/995 au toeic, si cela signifie qqch pour certains)

    1. Saviez vous que l'anglais n'est pas une langue universelle? Sachez qu'il existe d'autres langues dans le monde tout autant, sinon bien plus riche que l'anglais.
      Vouloir toujours tout ramener à cette langue est un acte de mépris vis-à-vis des autres langues.
      Personnellement, je parle le français, qui est ma langue natale, mais aussi l'espagnol, l'italien, le portugais, j'ai aussi quelques notions de russe et de japonnais.
      Ah j'allais oublier : je ne parle pas un mot d'anglais et n'ai nullement l'intention de m'y mettre.
      Cela fait-il de moi selon vos critères un "mauvais en langues"?
      Il serait quand même bon de s'ouvrir un peu sur d'autre culture…

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