Par Johanna

9 novembre 2015

Pourquoi apprendre l'espagnol ?

¿Hablas español? Cette question on vous l’a forcément posée un jour. Et si vous n’avez pas su répondre autre chose que vamos a la playa, mi casa es tu casa ou encore me gusta la fiesta, cet article est fait pour vous ! Les langues ne se mesurent pas entre elles, qu’il s’agisse de beauté, de complexité ou d’intérêt. Cela étant dit, il est certaines langues qui sont plus utiles que d’autres, et l’espagnol en fait partie.

Note : nous accueillons aujourd’hui Johanna du site Le blog des langues étrangères, qui vient nous parler d’une langue trop souvent passée sous silence dans ces colonnes, à savoir l’espagnol.

Je m’en suis rendue compte il y a un an. Je parlais déjà couramment anglais et français et je venais d’apprendre l’hébreu ! Qu’est-ce que j’étais fière de moi ! A cette époque je terminais mes études et j’avais intégré un master très international dans une université très prestigieuse. Tout le monde était assez impressionné du fait que je parle hébreu, et je dois reconnaitre que j’étais assez contente de moi !

Jusqu’à ce jour où entre Maria, une jeune camarade chilienne, qui me demande : ¿Hablas español?. Je réponds que non, et à peine ai-je eu le temps de finir ma réponse que mes camarades se mettent tous à converser en espagnol. Avec des niveaux et des accents différents, bien entendu, mais tout de même ! Ils se parlent, ils se comprennent, ils communiquent et Maria devient le centre de l’attention !

Et là, ça m’est apparu clair comme de l’eau de roche : personne ne parle hébreu ! Je ne peux communiquer qu’avec très peu de gens ! Je dois apprendre l’espagnol. Et vous aussi !

Apprendre l’espagnol pour communiquer partout, tout le temps

Un nombre phénoménal de locuteurs de la langue espagnole

Il existe de nombreuses motivations qui nous poussent à apprendre une langue : travail, amis, voyage et j’en passe. Mais si l’on revient aux fondamentaux du concept de la langue, la langue c’est avant tout un outil de communication. La poésie et le théâtre en ont fait un art à part en entière, certes. Mais avant tout, avec une langue, on communique, on vit parmi ses pairs. Gardant cela à l’esprit, je me dis : quitte à apprendre une langue, autant en apprendre une vraiment utile à la communication. Et avec cet objectif en tête, la première chose à laquelle on pense c’est l’anglais. La deuxième chose à laquelle on pense c’est l’espagnol !

Regardons les chiffres*.  L’anglais reste le numéro 1 incontesté (et loin de moi l’idée de vous dire de ne pas faire de l’anglais une priorité). On compte environ 1200 millions locuteurs de l’anglais, dont environ 350-400 millions de natifs. S’ajoute à cela le fait que l’anglais est la langue officielle ou administrative de 53 pays et d’une grande majorité des organisations internationales.

L'espagnol, 500 millions de locuteurs
L’espagnol, une langue parlée par 500 millions de locuteurs et présente sur chaque continent.

Mais regardons un peu l’espagnol. La planète en compte environ 500 millions de locuteurs. Et si la majorité d’entre eux se trouvent en Amérique latine, sachez aussi que l’espagnol est parlé sur 4 continents. L’espagnol se retrouve, en tant que langue officielle ou non en :

  • Amérique latine, bien entendu
  • Amérique du Nord avec un taux élevé de locuteurs aux Etats-Unis
  • Europe avec l’Espagne
  • Asie avec les Philippines
  • Afrique avec la Guinée Equatoriale et le Maroc

Alors pour les globes trotteurs, parmi vous, avant d’acheter un sac à dos, achetez une méthode d’espagnol ce sera encore plus utile !

Carte des locuteurs de l'espagnol
Répartition des locuteurs de l’espagnol dans le monde.

Apprendre l’espagnol pour travailler et booster sa carrière

L’espagnol pour faire une vraie différence sur le marché du travail

Beaucoup de ceux qui apprennent les langues étrangères ont pour motivation première leur avenir professionnel. Et je crois qu’ils ont bien raison de miser sur cette compétence en plus pour se préparer un avenir doré. Mais une fois l’anglais professionnel de base maitrisé, que faire ? Lorsqu’une société cherche à recruter un collaborateur bon en langues, elle a plusieurs objectifs :

  • avoir un collaborateur pouvant interagir à l’oral avec des partenaires/clients/prospects étrangers
  • avoir un collaborateur capable de lire/rédiger des contrats/propositions commerciales/accords dans une langue étrangère
  • avoir un collaborateur capable de développer un nouveau marché

Si des compétences techniques sont indispensables pour réaliser ces tâches, vos compétences linguistiques le sont encore plus. Et la majorité des sociétés vont chercher des collaborateurs ayant les compétences linguistiques adéquates aux marchés qu’elles ciblent. Mais alors pourquoi l’espagnol ?

Espagnol professionnel
Apprendre l’espagnol professionnel comme deuxième ou troisième langue est un atout majeur sur le marché de l’emploi.

Vous allez surement penser que parler espagnol ne vous différencie pas vraiment des autres. Tout le monde à fait espagnol LV2 au lycée, et mieux vaudrait-il se concentrer sur l’apprentissage du japonais pour se démarquer… Vraiment ? Sans parler du fait que je doute que la majorité des gens ayant fait espagnol LV2 au lycée et mettant sur leur CV “Espagnol : niveau basique” soient vraiment capable d’en faire une langue de travail, sachez que cette langue est bien moins apprise que l’on ne pense.

L’espagnol est une langue beaucoup parlée mais peu apprise. Sur les 485 millions de locuteurs que compte la planète, on compte 425 millions de natifs. Ceci nous indique que peu de gens apprennent l’espagnol : 60 millions environ. A titre de comparaison, le français connaît 274 millions de locuteurs, avec seulement 80 millions de natifs ! On arrive donc à un total de 194 millions de personnes ayant appris le français contre 60 millions pour l’espagnol. Et ce alors que celle-ci est la troisième langue la plus parlée au monde (avant elle on retrouve le mandarin et l’anglais) et le français la cinquième.

Une écrasante majorité des locuteurs sont donc natifs. Imaginez, pouvoir vous targuer d’avoir appris cette langue sur le marché du travail, où la majorité de vos concurrents seront des natifs, pour qui on ne reconnaîtra pas l’effort !  Rajoutez à cela que l’espagnol est la langue officielle de 20 pays et de 6 organisations internationales. Alors, en terme de boulot, il y a de quoi faire !

L’espagnol, la langue d’un continent en pleine expansion : l’Amérique latine

Bien que les pays d’Amérique latine connaissent une croissance variable, on mesure depuis 2003 une croissance économique moyenne de 4 à 5 % pour ce continent, contre 2,6% pour la période 1990-2002. Cela a permis une croissance moyenne en volume du PIB par habitant de 2,8 % par an au cours des dix dernières années, alors qu’elle n’avait été que de 1 % pendant les douze années précédentes !

Depuis la crise économique de 2008 on compte de plus en plus de flux de capitaux de l’Europe vers l’Amérique latine, sans parler des investissements chinois qui ont triplé entre 2000 et 2009.

Si le Brésil reste le leader régional (eh oui, on y parle portugais et pas espagnol !) il ne faut pas oublier le reste de l’Amérique latine ! L’Argentine, par exemple, se classe deuxième dans la région pour son PIB et se classe au vingt-cinquième rang mondial. La Colombie, le Chili et le Pérou, même s’ils restent loin derrière leurs voisins brésilien ou argentin, montent aussi en grade.

Enfin, tout laisse à penser que cette croissance ne va faire que continuer. La demande actuelle en matières premières agricoles et minières (surtout des pays asiatiques), le faible endettement de la plupart des pays sud-américains et leurs faibles déficits laisse à penser qu’apprendre l’espagnol peut s’avérer être un investissement lucratif !

Le niveau de vie des Latino-Américains lui-même a changé. L’accélération de la croissance a permis une réduction de la pauvreté dans la quasi-totalité des pays de la région. Sur l’ensemble de l’Amérique latine, le taux de pauvreté est tombé de 43,8 % en 1999 à 29,4 % en 2011. Et même si l’Amérique latine reste globalement la région la plus inégalitaire au monde, les récentes croissances et créations d’emplois ont aussi conduit à une nette réduction des inégalités de revenus. On ne peut fermer les yeux sur les incroyables avancées de ce continent !

L'espagnol en Amérique latine
L’Amérique latine, une région mêlant développement économique, traditions et scène culturelle.

Loin de moi l’idée de dessiner un portrait complet de l’Amérique latine en matière économique. Car à celui-ci devrait s’ajouter des données relatives à la sécurité, l’accès aux soins ou encore l’éducation afin de porter un regard éclairé sur ce contiennent aussi grand que diversifié. Ceci étant dit, vous l’aurez compris, l’Amérique latine est à prendre en compte en matière économique. Et vu l’accessibilité que représente l’apprentissage de l’espagnol, ce serait dommage de s’en priver.

Pour en savoir plus sur l’Amérique latine, je vous invite vivement à consulter les études sur le sujet par l’Organisation de Coopération et de Développement Economique, où vous trouverez les études classées par pays et par thème, et la Commission Economique pour l’Amérique latine et les Caraïbes, où vous trouverez plus de statistiques que vous ne pourrez en lire !

Apprendre l’espagnol pour ses caractéristiques linguistiques

L’espagnol : une langue proche du français

Et oui, nous n’allons pas nous mentir, l’espagnol est une langue très très proche du français (note de Pierre : ce sont toutes les deux des langues romanes). Ne vous méprenez pas, cela ne veut pas dire que vous n’aurez aucun effort à fournir et qu’il vous suffira de regarder trois épisodes de “Un, Dos, Tres” pour parler espagnol.

Ceci étant dit, grâce à un vocabulaire et à une construction syntaxique proches du français, vous serez rapidement en mesure de faire des phrases et de comprendre ce que l’on vous dit. Pour la motivation, c’est du pain béni ! Dès les premières semaines de votre apprentissage vous pourrez communiquer et c’est l’essentiel. Le vocabulaire (bien qu’il y ait de nombreux faux-amis) a des racines communes avec le français. Vous pourrez donc jouer aux devinettes lorsque vous ne connaîtrez pas un mot, et dans 70% des cas, vous aurez le mot juste.

L'espagnol, une langue latine
L’espagnol et le français sont des langues sœurs, ce qui facilite l’apprentissage.

Il est toutefois important de garder à l’esprit qu’apprendre l’espagnol n’est pas non plus une balade de santé. Si vous souhaitez apprendre cette langue car tous les étés vous passez vos vacances sur les plages des Canaries, vous serez très rapidement satisfait. Cela étant dit, si vous souhaitez acquérir un niveau plus châtié, vous vous engagez dans un voyage plus long. Obtenir un niveau basique est assez facile, monter en compétences demande de la dévotion. Comme le français la conjugaison espagnole et la concordance des temps sont complexes (note de Pierre : on présente toujours les langues latines comme étant très faciles à apprendre. C’est vrai… jusqu’au moment où surgissent les subtilités de la conjugaison). Le vocabulaire est aussi riche que sont différentes les façons d’exprimer une même chose. Passé le premier stade de la communication, vous risquez de vous retrouver légèrement coincé pour évoluer. Je vous recommande donc de rapidement vous atteler à la littérature moderne hispanophone, qui vous permettra d’acquérir un nouveau niveau de communication. Pensez également à bien choisir le pays qui vous attire, le vocabulaire et les temps utilisés varient d’un pays à l’autre.

Eh oui, la langue varie autant que les pays qui la parlent. Si avec n’importe quel dialecte vous pourrez vous en sortir dans tous les pays hispanophones, certaines différences valent la peine d’être citées.

De façon assez amusante (dans la mesure où l’on ne commet pas d’impair), certains mots courants dans l’espagnol péninsulaire sont considérés comme vulgaires en Amérique latine. C’est le cas de coger, « prendre », en espagnol européen, mais qui signifie « avoir des relations sexuelles » de façon assez vulgaire en Amérique du Sud.

L’une des différences les plus marquantes se situe également au niveau du pronom de la troisième personne du pluriel. On utilisera en Espagne le mot ustedes pour s’adresser à un ensemble de personnes que l’on vouvoie, alors qu’en Amérique du Sud on utilise vosotros, 2e personne du pluriel en Espagne.

Et attention, si certaines différences restent compréhensibles dans les deux langues, par exemple ordenador pour ordinateur en Espagne et computadora en Amérique latine, d’autres variations sont plus complexes comme par exemple boligrafo pour un stylo en Espagne, qui devient lápiz pasta au Chili et lapicera en Argentine !

L’espagnol, la porte ouverte vers d’autres langues latines

Pour beaucoup de gens, l’espagnol est la porte ouverte vers l’apprentissage du portugais et de l’italien. Je ne parle personnellement pas ces langues, mais je dois reconnaître que lorsque j’entends leurs locuteurs, j’ai bien l’impression de les comprendre. Ceci étant dit, est-ce vraiment un gage de la facilité d’apprentissage de ces langues ? Je ne peux en certifier de par mon expérience, et vous qui parlez portugais et italien, l’espagnol, ça aide ?

Note de Pierre : je n’ai jamais appris l’espagnol, mais l’italien me permet en effet de comprendre certains mots et expressions.

Enfin, il existe un millions d’autres raisons, culturelles ou personnelles d’apprendre l’espagnol : quelles sont les vôtres ?

*Avoir des chiffres précis n’est pas chose aisée, les études sur le sujet étant, soit un peu vieilles, soit pas d’accord les unes avec les autres. A titre indicatif, je me suis basée sur des travaux de l’Unesco, de l’Association des Académies de Langue Espagnol, du British Council et de l’Organisation Internationale de la Francophonie. En matière économique je me suis référée aux travaux de l’Agence Française de Développement, la Commission Economique pour l’Amérique latine et les Caraïbes et de l’Organisation de Coopération et de Développement Economique.

Source des images : Reeve Jolliffe, Thomas Hawk, Wikipédia, Paul Inkles, Nicolas Alejandro, LexnGer.

Johanna

Johanna est une passionnée. Toujours à l’affut de nouveaux trucs et astuces elle partage ses découvertes dans l’apprentissage des langues sur son blog. Sa passion l’a menée à faire des langues étrangères son métier. Elle collabore aujourd’hui avec Fast n’ Fluent, une méthode de « language hacking » innovante, afin de permettre à chacun de réaliser ses rêves dans toutes les langues.

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  1. « Regardons les chiffres*. L’anglais reste le numéro 1 incontesté »

    Vous êtes tout à fait tort!! La langue « le numéro 1 incontesté » est, sans doute, la langue chinoise, avec plus de 1,3 milliard de locuteurs natifs. (On ne sais pas les chiffres pour les apprenants de la langue chinoise, mais c’est largement hors de propos, la grande majorité des « locuteurs de langue seconde, » y compris ceux de l’anglais, ne parlent pas bien la langue et ce chiffre fluctue constamment, le chiffre le plus important concerne les locuteurs natifs.) En deuxième place, c’est l’hindi / ourdou (7-800 millions), et en troisième place, c’est l’espagnol (plus de 500 millions locuteurs). L’anglais reste le numéro 4 (environ 400 millions de locuteurs et en baisse, en raison de faibles taux de natalité et la mauvaise santé avec un taux de mortalité élevé (surtout aux États-Unis et la Grande-Bretagne– regardez les statistiques concernant la consommation excessive d’alcool et l’obésité!).

    Cette information est disponible dans les textes standards de référence sur la linguistique!

    1. Bonjour Lemoin,
      Merci d’enrichir ce débat en nous faisant part de ton opinion sur le nombre de locuteurs de l’anglais. Je suis l’auteure de cet article et les chiffres donnés sont ceux que j’ai trouvé et l’anglais est le numéro 1. Les 400 millions de locuteurs dont tu parles sont des natifs et non la totalité des locuteurs, ce chiffre augmente drastiquement du fait que l’anglais est une langue très apprise. C’est ce qui fait, selon moi, de l’anglais la langue la plus parlée.

      Bien entendu, je peux me tromper et je t’invite donc à nous faire part de tes sources (liens vers les « textes standards de référence » par exemple.

      Dans tous les cas, erreurs ou pas, le message que je souhaite faire passer ici est que je recommande aux francophones d’apprendre l’espagnol. Nous sommes d’accord sur le chiffre de 500 millions de locuteurs, et je pense que c’est un chiffre qui vaut le coup 😉

  2. Bonjour,

    Je ne reviendrai pas sur les utilités aussi diverses que profondes de connaître l’espagnol aujourd’hui. Cela dit étant moi-même hispanophone, disposant d’un niveau confirmé, bien que monolingue francophone au départ, il est effectivement vrai qu’une bonne maîtrise espagnol peut grandement aider à l’apprentissage d’autres langues romanes, à commencer par le portugais et l’italien. Deux exemples pour le démontrer
    – Pour avoir faire quelques incursions au Portugal (Lisbonne, Porto), et sans jamais avoir consacré une seule minute à l’apprentissage de portugais, je suis en mesure de lire sans problème le nom des rues, des commerces, des édifices, et ce grâce à ma connaissance de l’espagnol. Mieux encore, je devais lire un texte en portugais un jour, et me suis agréablement surpris, même si je ne comprenais pas tout, à comprendre de larges passages du texte en question qui était pourtant un texte littéraire ! Bien sûr, je ne parle là que d’un contact limité avec la langue aussi bien dans le temps, que dans ses supports (l’écrit donc), et suis parfaitement incapable de soutenir une conversation en portugais, la prononciation étant bien trop distincte de celle du castillan ! Enfin, et même si je ne pourrai pas « sourcer » ce chiffre, j’ai lu que 80 % du vocabulaire portugais correspondait au vocabulaire de l’espagnol. Et que pour l’anecdote, Franco espagnol-galicien n’ayant jamais quitté l’Espagne pouvait converser avec le portugais Salazar ! Si vous allez à Lisbonne, vous serez surpris du nombre de touristes Espagnols, ce qui est tout sauf un hasard. Alors oui je pense très sincèrement que l’espagnol peut ouvrir sur le portugais. Mais encore une fois, apprendre une langue aussi proche ne nous dispense pas d’un effort d’apprentissage !
    – Dans le cas de l’italien, le fait d’être francophone de naissance puis hispanophone est là aussi un atout précieux. Là non plus je ne suis pas capable de soutenir une conversation courante, mais j’ai débuté l’apprentissage de cette langue il y a peu, et force est de constater qu’il est assez facile de faire des correspondances entre les langues française, espagnole et italienne. Bien sûr tout est question là aussi de travail si on veut être en situation de communiquer sans tensions, mais quand je lis un texte italien, même sans le comprendre intégralement je peux deviner le sens de certains mots grâce à l’espagnol et/ou le français. L’italien a en plus l’avantage de s’écrire comme il se prononce, comme l’espagnol, même si l’usage de la double consonne, absent en espagnol, est fréquent pour l’italien. Il ne faut pas non plus oublier le système de conjugaisons identique à celui du français et de l’espagnol. C’est évidemment rassurant pour un francophone, mais ça promet aussi son lot de subtilités. Enfin l’italien, n’échappe pas à un grands nombre « d’exceptions », mot que l’on entend sans cesse dès que l’on est confronté au français ou à l’espagnol.
    En résumé oui, la maîtrise de l’espagnol est une invitation à l’apprentissage du portugais et/ou de l’italien. Mais on aurait tort de croire que celui se fera en un claquement de doigts. Le point gratifiant c’est qu’on arrive rapidement à pouvoir prononcer quelques phrases utiles, qui ne peuvent que nous inciter à aller plus en profondeur dans la connaissance de ces deux langues !

    1. Tout à fait d’accord avec toi ! J’ai vécu la même chose que toi en me rendant au Portugal cet été. Bien entendu, connaître l’espagnol ne veut pas dire que l’on peut apprendre le portugais en l’espace de deux semaines de tourisme à Lisbonne, mais ça aide !

    2. Merci Alexis pour ce beau commentaire, qui démontre bien que les langues étrangères ne sont pas cloisonnées, mais forment au contraire un tout. La passion naît quand la connaissance d’une langue donne envie d’en découvrir de nouvelles.

  3. Bonjour:
    Je viens de voir que ce petit extrait du paragraphe a une petite erreur: « On utilisera en Espagne le mot ustedes pour s’adresser à un ensemble de personnes que l’on vouvoie, alors qu’en Amérique du Sud on utilise vosotros, 2e personne du pluriel en Espagne »

    Dans ce cas, vosotros est utilisé en Espagne et ustedes en Amérique Latine et les Îles Canaries.
    **USTEDES en Espagne est bien utilisé d’une façon la plus formelle possible (aux médias par exemple)

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