Par Pierre

17 août 2014

Rome

Bon retour sur Le Monde des Langues ! Après plusieurs semaines d’inactivité, la vie du blog reprend son cours. La période estivale se prêtant bien aux « feuilletons de l’été » en tout genre, voici le récit du voyage à Rome qui m’a occupé ces deux dernières semaines. Vous y découvrirez mes impressions sur la capitale italienne, avec bien sûr un accent mis sur l’apprentissage de la langue : on ne se refait pas !

Contexte de ce voyage : pourquoi Rome ?

Je suis déjà allé à Rome au collège, avec la classe de latin. Autant dire que ça remonte ! Voyage scolaire oblige, le séjour a principalement été l’occasion de découvrir les splendeurs de la Rome antique : Colisée, Forum, Panthéon…
De nombreuses années plus tard, ayant décidé d’apprendre l’italien, je souhaitais naturellement retourner dans le pays pour y pratiquer la langue. J’ai tout d’abord hésité quant à la forme qu’adopterait ce voyage : un itinéraire à travers l’Italie pour en visiter les villes majeures (par exemple : Milan – Venise – Florence – Rome – Naples), ou bien un séjour plus long dans une cité italienne pour l’explorer de fond en comble ? C’est la seconde option qui a été retenue et mon choix s’est finalement porté sur Rome. Pourquoi cette ville plutôt qu’une autre ? J’avais le souhait d’y retourner et de la découvrir par mes propres moyens ; de plus, ma copine, avec qui je suis parti, n’avait jamais mis les pieds en Italie et désirait commencer par la capitale.

Préparation du voyage : hébergement et transport

Dès le départ, notre but était le suivant : passer deux semaines à Rome et y séjourner chez l’habitant, grâce au site Couchsurfing (dont je vous ai déjà amplement parlé). Ce serait l’occasion de découvrir Rome parmi ses habitants et de pratiquer notre italien.
Malheureusement, tout ne s’est pas déroulé exactement comme je l’avais prévu. Après une enquête de ma part (sur Internet puis sur place), j’ai appris qu’août était une très mauvaise période pour visiter Rome : une majorité de Romains fuient la ville soit pour voyager, soit pour se reposer dans la région (le Latium), à la campagne ou en bord de mer. Aucun regret, puisque mon emploi du temps ne m’aurait permis de partir ni plus tôt, ni plus tard, mais il est vrai que visiter une ville dont les habitants semblent moins nombreux que les touristes n’est pas forcément l’idéal…

Cet état de fait s’est surtout répercuté sur notre capacité à trouver des hôtes sur Couchsurfing : nos recherches se sont vite transformées en un véritable parcours du combattant : il m’a fallu envoyer pas moins de cent requêtes pour trouver quatre hôtes. Si vous aussi vous désirez partir à Rome en août, vous voilà prévenus ! N’hésitez pas à envoyer des requêtes plusieurs mois auparavant, même si certaines personnes n’apprécient pas forcément la démarche… Autre astuce : cherchez en dehors de Rome, dans la région du Latium (Lazio, en anglais et italien), qui vaut elle aussi le coup d’œil. De nombreux trains relient fréquemment Rome à sa banlieue, pour une somme généralement modique : 3€ par exemple pour aller à Aprilia ou Bracciano, rien à voir avec les tarifs pratiqués en Ile-de-France !
Autre curiosité de la communauté Couchsurfing locale, le Romain type sur ce service est un homme d’une trentaine d’années préférant héberger des femmes, avec uniquement des références laissées par des jeunes filles d’Europe de l’Est. Je vous laisse chercher sur Internet des anecdotes d’autres utilisateurs à ce sujet, c’est assez frappant.
Nous avons finalement opté pour quatre nuits en hébergement payant, soit dans hôtel proche de la gare le premier soir, plus trois nuits dans une chambre d’hôte dénichée sur Air BNB. Nous avons en fin de compte pu passer les dix autres nuits en Couchsurfing, une belle performance au vu des difficultés évoquées plus haut !

Pour nous rendre à Rome, l’avion représentait un bon compromis. Le train n’était pas une bonne solution, faut de ligne directe Paris-Rome, opérée jusqu’en 2013 par la compagnie Thello, dont la réputation sulfureuse ne nous a de toute manière pas donné envie d’en savoir plus. Le car, quant à lui, offrait des tarifs séduisants, mais la durée du trajet avait de quoi refroidir : vingt-cinq heures !
Finalement, pour à peine plus cher, Ryanair apparaissait comme la meilleure solution, à condition bien sûr d’accepter des conditions pas toujours optimales (navette partant pour l’aéroport à 6h10, réservation gratuite des sièges sept jours avant le retour, soit pendant le voyage…). Il ne nous restait plus qu’à faire nos valises !

Santa Maria Maggiore
L’arrière de Santa Maria Maggiore, l’une des quatre basiliques majeures de Rome.

L’arrivée à Rome

Inutile de dire que pour n’importe quel passionné de culture ou d’histoire, Rome est une ville fascinante, qu’une vie ne suffirait pas à connaître entièrement. Encore une fois, sachez que le mois d’août est loin d’être idéal : certains monuments sont fermés pour réparation. Quelle déception de revoir la fontaine de Trevi à sec, cernée par une baie vitrée et ses statues cachées par des échafaudages ! Même chose pour la fontaine de la Piazza di Spagna, la tout proche église Trinità dei Monti et une partie du Colisée. En revanche, bon nombre d’hôtels baissent leurs prix durant cette période ; bon à savoir, mais ne tardez pas à réserver !

Notre premier contact avec Rome s’est fait via la gare de Termini, véritable cœur des transports de la ville, où s’arrête la navette en provenance de l’aéroport de Ciampino. Le quartier est bruyant et peu agréable, mais on ne lui demande pas plus. Notre hôtel se trouvant tout près (via Marsala), il ne nous restait plus qu’à poser nos bagages et partir vers l’ouest, dans le quartier du Monti (monts, car situé à cheval sur plusieurs collines de Rome), très calme et débouchant notamment sur le Colisée.

Colisée
Vue sur le Colisée et le Forum. Remarquez les réparations effectuées sur le Colisée.

Se déplacer dans Rome

Première surprise pour n’importe quel Français issu d’une grande ville : Rome ne comporte que deux lignes de métro. Rien à voir avec les seize lignes de Paris, voire les quatre lignes de Lyon ! Il n’existe pour l’heure que deux lignes, la A et la B, laquelle possède un embranchement (comme la ligne 13 parisienne), une ligne C étant en construction. La seule correspondance entre les deux lignes de métro est la gare centrale, Termini. L’une des raisons principale du faible développement du métro à Rome est la richesse archéologique du sous-sol : creuser une galerie revient souvent à détruire des trésors antiques enfouis sous terre !

Le tram et le bus sont les deux autres moyens de transport à l’intérieur de Rome. Nous n’avons malheureusement pas eu l’occasion d’utiliser le tram qui, durant le mois d’août, était en grande partie remplacé par un service de bus. Il faut d’ailleurs faire preuve d’un peu d’imagination pour comprendre que si on ne voit aucun tram 8, il faut en réalité prendre le bus N8, qui le remplace pendant la période estivale. Ils sont fous ces Romains.

Le bus est très utile pour se déplacer dans le centre de Rome, mais reste un casse-tête pour les non-initiés. Imaginez plutôt : à l’intérieur d’un bus, vous ne trouverez aucun schéma indiquant votre itinéraire et les écrans LCD à bord du véhicule ne mentionneront jamais le prochain arrêt. N’hésitez donc pas à bien préparer votre trajet, voire à compter le nombre d’arrêts qui vous séparent de votre destination. Avec l’habitude, vous apprendrez à reconnaître les lieux et aborderez chaque trajet avec sérénité. Si, si, vous verrez !

La nuit, tout change : le métro s’arrête très tôt, à 23h30, à 00h30 le vendredi et le samedi, et les bus circulent jusqu’à minuit environ. Il vous faudra prendre des bus nocturnes, certains suivant le tracé de leur homologue diurne, d’autres non. Sur les panneaux d’arrêts, les bus de jour sont indiqués par un « u » et les bus de nuit par un « n ». Notez surtout que le N1 remplace la ligne A du métro et le N2 la ligne B. Pour plus d’informations sur le réseau de bus, je vous invite à consulter cette page, très utile et synthétique.

Concernant les tarifs, vous trouverez forcément votre bonheur en fonction de la durée de votre séjour. Pour un voyage de deux semaines, la meilleure option reste la carte au mois, à 35€. Si vous ne restez que deux ou trois jours à Rome, préférez la carte Roma Pass, disponible en version 48 ou 72h, qui donne accès non seulement aux transports en commun, mais aussi à divers sites archéologiques.

Dans la suite de cet article, je vous présenterai plus en détail ce que nous avons eu l’occasion de voir à Rome et dans sa région, après quoi nous parlerons de la langue italienne et de sa pratique en conditions réelles.

Pierre

Fondateur du Monde des Langues, j'aide les passionnés de langues à devenir plus autonomes et à atteindre leurs objectifs. J'ai eu l'occasion d'apprendre l'allemand, l'anglais, le finnois, l'italien et le japonais.

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