Par Pierre

31 octobre 2015

Le guide ultime de la motivation : comment la créer et la conserver

La motivation est un sujet délicat à traiter, pour deux raisons : d’un côté, il est indispensable d’en parler, car elle est à la base d’un apprentissage réussi ; de l’autre, elle est extrêmement difficile à cerner. Après tout, qu’est-ce que la motivation, au juste ? Peut-on la définir, isoler ses sources et, surtout, la contrôler pour apprendre plus efficacement ? C’est à ces questions complexes que l’article du jour tentera de répondre.

La motivation, véritable moteur de votre apprentissage

Lorsque j’ai créé ce blog il y a un peu plus d’un an, je suis parti d’un constat très simple : s’il n’y avait qu’un seul critère à retenir pour un apprentissage réussi, ce serait sans aucun doute la motivation. En réalité, il y en a d’autres, qui agissent comme des fondamentaux pour apprendre les langues, mais je peux me risquer à dire que si vous restez motivé, la réussite est à votre portée.

Une alliée capricieuse et insaisissable

A ce stade, nous n’avons fait que poser une évidence : il faut être motivé. Ce n’était pas très difficile à deviner. Le problème, c’est que la motivation n’apparaît pas par magie, bien au contraire. Il ne suffit hélas pas de claquer des doigts pour être soudain transporté d’enthousiasme et se mettre au travail. Trop souvent, la motivation reste sourde à nos appels et son absence compromet inévitablement notre projet.
Fort heureusement, la science s’est à de nombreuses reprises penchée sur le sujet et a créé des modèles pour expliquer comment fonctionne la motivation. Nous allons en passer quelques-uns en revue et nous verrons comment les appliquer à l’apprentissage des langues étrangères.

La motivation passée à la loupe : les facteurs clés

Une partie des techniques que je donne sur le site viennent directement du monde de la gestion de projet. Je vous avais déjà parlé des objectifs, qui ne sont d’ailleurs pas sans lien avec la motivation : nous y reviendrons.
Tous les modèles issus de ce domaine ne nous concerneront pas forcément, car ils reposent sur la motivation de l’employé par son manager. Dans ces colonnes, c’est surtout l’auto-motivation qui nous intéresse. En revanche, ils pourraient donner quelques idées à des professeurs de langues qui souhaiteraient motiver leurs élèves. L’article de Wikipédia sur la motivation constitue un très bon point de départ.

La théorie des attentes de Vroom

Ce modèle a été proposé par Victor Vroom, professeur à l’université de Yale. Dans sa théorie des attentes (expectancy theory), Vroom définit la motivation comme étant la résultante de trois facteurs : Valence (valeur), Instrumentality (instrumentalité) et Expectation (attente), d’où le nom de « théorie V.I.E ».

  • Expectation : l’effort va-t-il aboutir à un résultat ? Autrement dit : suis-je capable d’atteindre le résultat visé ?
  • Instrumentality : elle dépend du niveau de récompense obtenu après l’effort. La question à se poser ici serait : vais-je obtenir quelque chose en retour ?
  • Valence : c’est la valeur subjective accordée par le sujet aux récompenses qu’il obtiendra en effectuant une tâche. En d’autres termes, cela m’apportera-t-il quelque chose qui a vraiment de la valeur à mes yeux ?

Ces trois facteurs étant à présent connus, on peut poser l’équation suivante pour déterminer le niveau de motivation du sujet :

Motivation = V x I x E

Si vous vous souvenez de vos cours de maths, vous vous rendrez compte qu’il suffit qu’un seul de ces facteurs soit nul pour que la motivation soit elle aussi nulle.
On voit également que cette équation suit un parcours logique en trois étapes :

  • Suis-je capable d’effectuer cette tâche ?
    Expectancy
  • Cet effort me permet-il d’obtenir quelque chose ?
    Instrumentality
  • Le résultat obtenu a-t-il de la valeur à mes yeux ?
    Valence

Si on répond « non » à l’une de ces trois questions, il est évident que le processus est bloqué et que l’on ne sera pas motivé. A l’inverse, plus la réponse est un « oui » franc et massif, plus la motivation sera grande.

La théorie des attentes appliquée aux langues étrangères : les trois facteurs

Après avoir fait un peu de théorie, nous allons voir comment ce modèle peut vous aider à être plus motivé, grâce à une auto-analyse de votre apprentissage.
En nous inspirant des travaux de Vroom, nous allons définir trois grands critères, que nous examinerons dans cette partie.

LA CAPACITE – LES RESULTATS – LA VALEUR PERSONNELLE

Connaître ces trois facteurs aura un double effet positif : dans un premier temps, ils vous aideront à comprendre pourquoi vous êtes ou n’êtes pas motivé ; ensuite, ils vous permettront d’augmenter votre motivation et de la maintenir sur le long terme.

Langues étrangères et ambition
Pour apprendre une langue, fixez-vous des objectifs ambitieux et personnels.

Les trois facteurs qui vous motiveront à apprendre une langue étrangère

1 – La capacité à apprendre

Je vois dans ce premier facteur deux facettes à la fois distinctes et complémentaires : l’une objective, l’autre subjective.

Des objectifs réalistes et une visibilité totale

Commençons par cette facette objective. Concrètement, apprendre une langue étrangère représente un effort, qui consiste à ingurgiter de très nombreuses informations (vocabulaire, grammaire, écriture, prononciation…) puis à les articuler aussi aisément que possible, à l’oral comme à l’écrit.
Apprendre une langue est donc un véritable travail, qui demande du temps et de l’énergie. D’où l’importance de se fixer des objectifs de qualité, que l’on nomme généralement objectifs SMART. Je vous laisse vous reporter à l’article dédié pour plus d’informations.

En réfléchissant à l’avance sur vos objectifs, vous éviterez d’avoir les yeux plus gros que le ventre et de vous confronter à une tâche trop difficile. Par exemple, si vous débutez dans une langue et que vous vous inscrivez à un cours de niveau avancé, vous allez vous sentir perdu, frustré et donc forcément démotivé.
Ensuite, si vous prenez la peine d’établir des objectifs clairs (apprendre cent mots de vocabulaire, atteindre le niveau B2 du CECR…), vous aurez toujours une bonne visibilité sur votre progression. Cela vous épargnera la sensation désagréable d’être perdu et de ne pas savoir où vous en êtes dans votre projet.

La confiance en soi

Voici à présent la facette subjective. La confiance en soi est un facteur décisif et trop souvent sous-estimé. Ce ne sera une surprise pour personne, les Français ont une piteuse estime d’eux-mêmes vis-à-vis des langues étrangères, qui constitue un véritable frein à leur apprentissage. D’où le fameux mythe du Français nul en langues et la ribambelle de bonnes excuses pour ne pas s’y mettre.
Comment en sommes-nous arrivés là ? Comment se fait-il que certaines personnes abordent les langues avec plaisir, tandis que d’autres sont paralysées à l’idée de le faire ? Pour avancer un premier élément de réponse, faisons appel à une autre théorie de la motivation, celle du renforcement, proposée par le psychologue américain Burrhus Frederic Skinner.

Dans la théorie de Skinner, on peut observer deux types de renforcement : l’un positif, l’autre négatif. Si vous effectuez une action et que vous obtenez une récompense, votre motivation augmentera et vous aurez tendance à répéter davantage cette action à l’avenir. C’est un renforcement positif.
A l’inverse, si vous effectuez la même action et qu’au lieu d’obtenir une récompense, vous écopez d’une punition, votre motivation baissera et vous répéterez moins souvent l’action par la suite. C’est un renforcement négatif.
En d’autres termes, si vous avez eu de mauvaises expériences par le passé, comme de mauvaises notes à l’école, des remarques désobligeantes sur votre niveau ou encore une incapacité à vous faire comprendre à l’oral, vous avez inconsciemment rangé l’apprentissage des langues dans la catégorie des actions « dangereuses », à éviter par tous les moyens. Donc quand j’entends quelqu’un me dire « je n’ai aucun don pour les langues étrangères » ou « je suis trop vieux pour m’y mettre », je comprends surtout « j’aimerais bien apprendre une langue, mais j’ai peur d’échouer et de vivre à nouveau des expériences désagréables ».

Si vous vous trouvez dans cette situation, prenez un peu de recul et dites-vous que tout cela est dans votre tête. Plus vous aurez confiance en vous et en votre capacité à apprendre une langue, plus votre motivation à le faire sera importante, avec des résultats qui ne se feront pas attendre. Ce cercle vertueux est bien évidemment une forme de renforcement positif !

2 – Les résultats attendus

Si vous vous lancez dans l’apprentissage d’une langue, c’est bien pour obtenir des résultats concrets, n’est-ce pas ? Avoir le niveau pour passer le TOEFL, être capable de lire un roman en version originale, connaître quelques phrases en vue d’un séjour à l’étranger… Autant d’objectifs qui vous donneront envie de progresser.

Trouvez les raisons qui vous poussent apprendre la langue

Avant de démarrer votre projet, réfléchissez aux raisons qui vous poussent à le faire. Autrement dit, quels sont les problèmes qui existent actuellement dans votre vie et que la connaissance d’une langue permettrait de résoudre ? A quoi vous servira la langue une fois que vous aurez atteint le niveau que vous visez ? Si ce questionnement paraîtra aride à certains, ne le négligez pas pour autant, au risque de vous demander un jour : « Mais au fait, pourquoi j’apprends cette langue, déjà ? ».

N’hésitez donc pas à vous fixer des objectifs intermédiaires, qui agiront comme une récompense une fois que vous les aurez atteints. Pour vous donner un exemple personnel, l’an dernier, j’ai planifié un voyage à Rome en grande partie pour pouvoir mettre en pratique l’italien que j’avais commencé à apprendre. Ce séjour m’est apparu comme une récompense et a redonné du sens à mon projet. Depuis, je suis très motivé à l’idée de continuer à apprendre l’italien en vue d’un futur voyage.

Rendez votre progression visible

Pour être réussi, un projet doit pouvoir se mesurer : il a un début, une fin et des étapes intermédiaires. A tout moment, il est possible de savoir où on en est. Si vouloir tout quantifier n’a pas forcément beaucoup de sens, tâchez d’avoir à disposition des éléments vous montrant que vous êtes en train d’avancer. Si possible, faites en sorte de représenter cette évolution sous forme visuelle : notre cerveau adore ce genre de choses, ne vous en privez pas ! Tenez un journal de votre avancée, décrivez-la sur un tableau, collez des post-it colorés… Bref, trouvez ce qui vous correspond le mieux.
D’ailleurs, si les applications sur téléphone ont tant de succès, c’est parce qu’elles illustrent constamment votre progression : jauges, niveaux d’expérience, graphiques détaillés, arbres avec des modules à débloquer… Cette représentation graphique est extrêmement motivante.
Si vous utilisez un bon vieux manuel, voici une petite astuce très simple : utilisez un marque-pages et, régulièrement, regardez la tranche de votre livre pour savoir où vous en êtes. Voir le marque-pages s’approcher de la fin de l’ouvrage est toujours gratifiant.

3 – La valeur personnelle

Nous avons parlé de résultats, encore faut-il qu’ils revêtent une valeur réellement personnelle. Quelles sont les raisons profondes, intimes, qui vous poussent à apprendre cette langue plutôt qu’une autre ? Ces facteurs de motivation vous sont propres et ne fonctionneront pas forcément pour une autre personne. Vous apprenez le hindi car les films de Bollywood vous passionnent ? Pourquoi pas, mais un autre apprenant pourra ne pas du tout aimer le cinéma, ce facteur de motivation n’aura donc aucune valeur à ses yeux.
Ensuite, ces motivations doivent absolument être intrinsèques plutôt qu’extrinsèques, c’est-à-dire qu’elles viennent de vous plutôt que de l’extérieur. Par exemple, passer un examen de langue (comme le TOEIC pour l’anglais ou le DELE pour l’espagnol) vous motivera pendant quelques mois, mais guère plus, car c’est finalement plus une contrainte externe qu’autre chose. Demandez-vous plutôt ce que ces diplômes vous permettront de faire : partir vivre dans un pays qui vous passionne, décrocher le travail de vos rêves… Voilà qui est tout de suite plus fort et plus personnel.

Apprendre une langue étrangère : un parcours personnel

Sachez donc identifier ce qui vous passionne dans une langue et une culture. Ainsi, l’apprentissage ne sera plus une activité abstraite et rébarbative, mais une véritable quête faisant partie intégrante de votre vie. Difficile dans ces conditions d’être plus motivé !
Attention cependant, car ces raisons d’apprendre une langue peuvent être amenées à changer, de la même manière que nos personnalités évoluent avec le temps. On peut également se lancer dans un apprentissage avec une idée préconçue de ce qui nous motive, puis se rendre compte que c’est une toute autre chose qui nous pousse à aller de l’avant. Gardez l’œil ouvert et restez flexible !

Conclusion sur les trois facteurs de réussite

Récapitulons : vous savez que vous avez la capacité d’arriver à vos fins, car vous vous êtes fixé des objectifs atteignables et parce que vous avez confiance en vous et en vos compétences. Votre projet vous apportera des résultats concrets, décidés à l’avance. Vous savez à tout moment où vous en êtes et ce sentiment de progression vous donne de l’énergie. Enfin, ces résultats ont pour vous une grande valeur personnelle, ils sont en concordance avec ce qui vous anime intérieurement.
Si vous réunissez ces trois facteurs, votre motivation sera extrêmement forte et vous emmènera loin dans la maîtrise de la langue que vous avez choisie.

Motivation contre procrastination
Ne pas remettre au lendemain ce qu’on peut faire le jour même : une évidence pour qui veut apprendre une langue étrangère.

Comment renforcer votre motivation au quotidien

Maintenant que nous avons exposé les facteurs à l’origine de la motivation, voyons à présent comment vous pouvez améliorer vos habitudes de travail pour les rendre plus agréables.

De bonnes habitudes pour de bons résultats

Pour travailler régulièrement, il est important de développer des habitudes saines, qui ont elles aussi un rôle à jouer dans la motivation. S’organiser et intégrer ces habitudes à votre vie n’est pas forcément évident et on a vite fait de tomber dans le cercle vicieux de la procrastination : remettre son travail au lendemain, oublier ce qu’on a appris faute de révisions régulières, ne plus rien comprendre lorsqu’on essaie de s’y remettre, se démotiver, abandonner.
Comme je l’expliquais dans l’article sur la régularité et les bonnes habitudes, pour vous habituer à réviser quotidiennement, rien de tel qu’un petit défi personnel : pendant un mois, forcez-vous à travailler tous les jours, même si c’est difficile pour vous.
Au bout de ces trente jours de dur labeur, l’apprentissage sera devenu une habitude et vous ne le vivrez plus comme une contrainte, mais comme une composante naturelle de votre vie.

Gardez l’esprit serein et débarrassez-vous des obstacles inutiles

Au jour le jour, deux difficultés se dresseront sur votre route : vous mettre au travail et rester concentré. Pour y remédier, vous devez fluidifier au maximum votre activité et supprimer les distractions et obstacles inutiles. Voici un conseil d’une simplicité désarmante : rangez votre bureau. Gardez vos manuels à portée de main et faites également le ménage dans votre ordinateur si vous l’utilisez pour réviser.
Plus l’amorce sera difficile (aller chercher un livre à l’autre bout de votre appartement, retrouvez un fichier sur votre ordinateur), plus il sera difficile de vous mettre à l’ouvrage. A l’inverse, moins vous aurez d’obstacles à affronter, plus il sera facile de vous jeter à l’eau.

Ensuite, mettez de côté tout ce qui serait susceptible de vous déconcentrer. Eloignez votre téléphone, déconnectez-vous de votre boîte mail et des réseaux sociaux, demandez à ne pas être dérangé. Les technologies modernes sont absolument diaboliques, car elles reposent sur la gratification immédiate : notifications, nouveaux messages, défilement infini qui fait que vous avez toujours quelque chose à voir…
Notre société nous a rendus complètement accros à ces gratifications instantanées, alors que l’apprentissage d’une langue est une activité qui s’apprécie lentement et dont les résultats ne sont pas immédiatement visibles.

L’esprit comme de l’eau

Pour rester motivé, il est nécessaire de retrouver cette sérénité de l’esprit, que les arts martiaux japonais appellent joliment 水の心 (mizu no kokoro), « le cœur comme de l’eau ». Un esprit calme comme la surface de l’eau, qui s’adapte sans lutter aux perturbations extérieures, car l’eau prend toujours la forme de son contenant, avant de retrouver son état d’origine. J’ai déjà évoqué cette fluidité de l’esprit dans un article où je comparais l’apprentissage des langues aux arts martiaux. Du côté chinois, les fans de Bruce Lee reconnaîtront sans mal cette philosophie dans la célèbre phrase « Be water, my friend ».

Le pouvoir des récompenses

Dans les précédents paragraphes, j’ai beaucoup parlé d’effort et de travail. Je suppose que vous n’êtes pas un moine et que vous aimez vous amuser de temps en temps ? Les récompenses ne sont pas anodines, elles constituent au contraire un élément essentiel de notre motivation, alors faites-vous plaisir ! Utilisez vos nouvelles connaissances pour discuter avec vos amis étrangers, regarder un film en VO ou partir en voyage.
En associant votre travail à des activités plaisantes, vous le transformerez lui-même en activité plaisante et, surtout, vous lui donnerez un sens personnel. Sachez identifier ce que vous aimez et intégrez-le à votre apprentissage. Ainsi, vous aurez toujours envie de progresser.

Conclusion : prêt à être tout le temps motivé ?

Nous arrivons au terme de ce guide sur la motivation. Comme il était assez long, un petit récapitulatif s’impose. Pour une motivation optimale, vous devez adopter un esprit serein et positif, débarrassé de tout ce qui l’encombre : doutes, peurs et distractions inutiles. Vos objectifs sont clairs et bien définis : vous savez quoi faire, comment le faire et ce que vous obtiendrez à l’arrivée.
Cette démarche d’apprentissage s’inscrit enfin dans une démarche personnelle : vous apprenez une langue pour des raisons qui vous sont propres et qui sont importantes à vos yeux.

Atteignez le flow

Pour aller plus loin, je vous invite à découvrir la théorie du flow, élaborée par le psychologue hongrois Mihály Csíkszentmihályi (oui, il a un nom compliqué). Cette théorie est intéressante car elle résume bien tout ce que nous venons d’exposer. Sous certaines conditions, le sujet se retrouve dans un état de flow, c’est-à-dire d’extrême concentration. C’est ce que les sportifs appellent « être dans la zone ». On ne voit plus le temps passer, rien ne peut nous déconcentrer et l’efficacité est maximale.
Pour atteindre cet état, trois conditions doivent être remplies et elles ne devraient plus être une nouveauté pour vous :

  • Des objectifs clairs et bien définis, que l’on est sûr de pouvoir atteindre.
  • Une tâche à la difficulté équilibrée : ni trop difficile car potentiellement frustrante, ni trop facile car ennuyeuse. En somme, un juste milieu qui permet de percevoir la tâche comme un défi motivant.
  • L’activité elle-même représente une source de satisfaction, elle n’est donc pas perçue comme une contrainte.

Je ne peux pas vous promettre que vous atteindre à chaque fois un tel degré d’implication, ce n’est malheureusement pas automatique. En revanche, si vous appliquez les conseils prodigués dans cet article, votre motivation sera suffisamment forte pour vous permettre d’apprendre n’importe quelle langue en un minimum de temps. Mieux, cette activité deviendra vite une véritable drogue et vous ne pourrez bientôt plus vous en passer !

Source des images : Kristian Niemi, mwms1916, Chris Florence.

Pierre

Fondateur du Monde des Langues, j'aide les passionnés de langues à devenir plus autonomes et à atteindre leurs objectifs. J'ai eu l'occasion d'apprendre l'allemand, l'anglais, le finnois, l'italien et le japonais.

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  1. Bonjour Pierre,

    Merci pour cet article oh combien important !

    J’aime beaucoup la théorie de Vroom. J’ajouterais à celle-ci la théorie de Kenneth Thomas également sur la motivation. Selon-lui la motivation se base sur 4 piliers
    – le choix (est-ce bien ma décision et non celle de ma femme/mon patron/mes parents etc…)
    – la capacité (ai-je les compétences ? est-ce possible pour moi de réaliser cela?)
    – le résultats (qu’est-ce que cela va m’apporter ? quels seront les gains ?)
    – le sens (pourquoi je fais cela ? au nom de quoi je me lance dans ceci ?)

    Grosso modo cela rejoint plus ou moins la théorie de Vroom, bien que je trouve qu’elle se penche sur des éléments qui, à mes yeux, sont essentiels, tels que le choix par exemple.

    Enfin, si quelqu’un combine la théorie de Vroom ET de Thomas je pense qu’on peut dire qu’il/elle est motivé(e) !

    1. Je ne connaissais pas Kenneth Thomas, merci pour cette précision !
      Comme je l’explique dans l’article, il vaut effectivement mieux que la motivation soit intrinsèque et donc que le choix vienne de nous. Difficile d’être motivé quand on apprend une langue par obligation, comme c’est souvent le cas à l’école.

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